Billetterie

Yakuza

The Yakuza

de Sydney Pollack , États-Unis , 1974

Sydney Pollack

George Tanner (Brian Keith), dont la fille a été enlevée par des gangsters japonais, demande l’aide de son ami Harry Kilmer (Robert Mitchum). Kilmer connaît bien le Japon pour y avoir vécu et eu une histoire d’amour avec Eiko (Keiko Kishi). En arrivant, il retrouve son ancien amour et obtient l’aide de son frère Tanaka Ken (Ken Takakura), yakuza repenti.

 YAKUZA


Lors de ses années passées au Japon, Leonard Schrader découvre les films de yakuza, genre nouveau, né dans les années 60. Il en parle à son frère Paul, futur scénariste – entre autres de Taxi Driver de Martin Scorsese (1976) –, qui écrit alors le script de Yakuza. Le genre est contraignant et particulièrement codé, mais Schrader y insuffle une part de violence toute américaine. Sydney Pollack : « Elevé dans une famille très religieuse, [Paul Schrader] a l’attitude passionnelle des défroqués. Quand ils se révoltent, ils mangeraient du lion ! Comme John Milius, il aime le sang et la violence. Il avait prévu trois massacres de plus. Il y avait des chiens qui déchiquetaient des cadavres, etc. » (Positif n°178, février 1976)

Yakuza, autant dans la forme que dans le propos, se situe au point de rencontre de deux civilisations. Sydney Pollack mêle au film de yakuza, le film noir et le western américains. Le conflit intérieur (entre impulsions personnelles et respect d’un code d’honneur) est finalement le même dans le film de yakuza et le western. Deux monstres sacrés se font face, Robert Mitchum et Ken Takakura, surnommé le "Eastwood japonais".

Le film, peu défendu par la critique, n’est pas un succès commercial. Le public ne serait, paraît-il, pas prêt à voir Mitchum s’automutiler pour l’honneur. Pollack, quelques années plus tard, dira qu’il a sans doute trop voulu expliquer le milieu mafieux, coller à la réalité et se soucier de vraisemblance. Pour autant, sa vision a posteriori permet de redécouvrir le film sous un angle nouveau : « J’y voyais […] une expérience, un défi d’ordre stylistique. Je le concevais comme un opéra. On commencerait sur une note très simple, très ordinaire, pour arriver au très long combat final, qui est réglé comme un ballet. Avant de prétendre chanter, il faut apprendre à parler. De là cette explosion lente, prosaïque, qui permettait d’apprivoiser le public. Cet univers est si bizarre qu’il fallait persuader les gens d’entreprendre le voyage avec nous. » (art. cit.)

Yakuza (The Yakuza)
États-Unis, Japon, 1974, 1h52, couleurs, format 2.39
(Interdit aux moins de 12 ans)

Réalisation Sydney Pollack
Scénario Paul Schrader, Robert Towne, d’après une histoire de Leonard Schrader
Photo Kozo Okazaki, Duke Callaghan
Musique Dave Grusin
Montage Don Guidice, Thomas Stanford, Fredric Steinkamp      
Décors Stephen B. Grimes
Costumes Dorothy Jeakins
Production Sydney Pollack, Michael Hamilburg, Warner Bros.
Interprètes
Robert Mitchum (Harry Kilmer), Ken Takakura (Tanaka Ken), Eiji Okada (Tono), Herb Edelman (Wheat), Richard Jordan (Dusty), James Shigeta (Goro), Keiko Kishi (Eiko), Christina Kokubo (Hanako), Kyosuke Machida (Kato), Brian Keith (George Tanner)

Sortie au Japon : 21 décembre 1974
Sortie aux États-Unis : 19 mars 1975
Sortie en France : 20 août 1975

Nouveau matériel (DCP VOSTF) créé spécialement à l'occasion du festival Lumière.

Distributeur : Warner bros.

 

Séances
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