Agent des services secrets français, Antoine Fabre (Jean Marais) infiltre un groupe terroriste basé sur la Côte d’Azur et dirigé par Matras (Gérard Tichy). Afin de déjouer l’attentat que celui-ci prépare, Antoine se rend à Barcelone en compagnie de Frida (Marisa Mell) afin de trouver "le professeur" (Howard Vernon), le savant chargé de créer l’arme indispensable à l’attentat.
Avec Train d’enfer, Gilles Grangier change sensiblement de style en réalisant un film d’action pure. C’est son premier film avec autant de cascades et pour exécuter celles-ci, il choisit Jean Marais. L’acteur est connu pour sa forme physique et son refus de se faire doubler. Leur première collaboration se déroule parfaitement et Marais impressionne le cinéaste par sa sympathie, sa tranquillité, mais surtout par son goût du risque qui le fait frissonner plus d’une fois. « J’ai eu quelques émotions avec lui. Je me souviens d’un jour où il était allongé sur une voie ferrée, et un train arrivait. Il ne partait pas des rails et j’avais beau gueuler : “Jeannot, Jeannot !”, il s’en foutait éperdument. Il s’est levé à la dernière seconde. J’ai eu une de ces trouilles ! » (Gilles Grangier, Passé la Loire, c’est l’aventure - 50 ans de cinéma. Entretiens avec François Guérif, Actes Sud / Institut Lumière)
Le film est, une fois de plus, mal reçu par la majorité de la critique. Le scénario est invraisemblable et malgré la sublime Marisa Mell, des scènes d’action sensationnelles et la beauté des paysages méditerranéens, Train d’enfer est qualifié de sous-produit de James Bond.
« Ce n’est qu’une nouvelle aventure d’agent secret à ajouter à la longue liste. Elle est aussi compliquée, insensée, puérile et sanglante que toutes les autres, mais elle est réalisée dans une manière, un mouvement qui la rendent bien supérieure à la plupart. Pour qui aime ce genre de spectacle, il ne sera pas volé. Jacques Robert et Gilles Grangier ont bien rempli leur contrat. Et puis Jean Marais est là, au mieux de sa forme physique et de son charme personnel. Marisa Mell a un visage très beau. La Catalogne est photogénique, les cascadeurs livrent des combats harassants et les méchants sont punis. Les grands enfants seront ravis. » (Michel Duran, Le Canard enchaîné, 17 novembre 1965)
Train d’enfer
France, Espagne, 1965, 1h32, couleurs (Eastmancolor), format 2.39
Réalisation Gilles Grangier
Scénario Gilles Grangier, Jacques Robert d'après le roman Combat de nègres de René Cambon
Photo Antonio Macasoli
Musique André Hossein
Montage Jean Douarinou
Décors Jacques Colombier
Costumes Raphaël Borqué
Coordination des cascades Claude Carliez
Production Les Films Marceau, Cocinor – Comptoir Cinématographique du Nord, Balcázar Producciones Cinematográficas
Interprètes Jean Marais (Antoine Fabre), Marisa Mell (Frida), Gérard Tichy (Matras), Howard Vernon ("le professeur"), Jean Lara (Pelletier), André Cagnard (Gouferolles), Léon Zitrone (dans son propre rôle)
Sortie en France : 10 novembre 1965
Sortie en Espagne : 13 juin 1967
Restauration inédite 4K TF1 Studios.
Distributeur : Les Acacias.
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