Billetterie

The Power of the Dog

de Jane Campion , Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, États-Unis , 2021

Prix Lumière : Jane Campion

Montana, années 20. Phil Burbank (Benedict Cumberbatch) est un homme dominateur, brutal. Avec son frère George, bien plus doux et sensible, il est à la tête d’un des plus grands ranchs de la vallée. Lorsque George (Jesse Plemons) y installe sa nouvelle épouse, Rose (Kirsten Dunst), une veuve, et son fils Peter (Kodi Smit-McPhee), Phil révèle toute sa cruauté.

 The Power of the Dog© Netflix

Depuis Bright Star en 2009, Jane Campion n’avait plus tourné de long métrage pour le cinéma. La cinéaste, trouvant que l’industrie y manquait d’audace, s’était orientée vers la série TV, le temps de deux saisons de l’impressionnant Top of the Lake. The Power of the Dog marque donc son retour au long métrage avec une adaptation du roman éponyme de Thomas Savage, publié en 1967.

C’est sur les traces du romancier, dans son Montana natal, au sein de l’americana, que s’est lancée la Néo-zélandaise lors de la préparation du film. Aux côtés d’Alan Weltzian, spécialiste de l’œuvre de Savage, elle arpente les paysages, s’imprègne longuement des lieux et éprouve une réelle connexion, sorte de passation et d’adoubement, avec l’auteur, disparu en 2003.

Dans ce film profond, Jane Campion réunit un excellent casting : Kirsten Dunst et Jesse Plemons, dans les rôles de Rose et George, et le comédien britannique Benedict Cumberbatch, parfait Phil Burbank. Il interprète un personnage charismatique, magnétique, inspirant la crainte et la peur autour de lui. À l’arrivée de sa nouvelle belle-sœur et de son fils, qu’il estime trop sensible, Burbank se laisse aller, par pure jalousie, à la plus grande cruauté, les tourmentant sans cesse afin de les détruire. Pour Jane Campion, bouleversée par son courage et son engagement sans limite, le comédien est « le cœur brisé et l’âme sombre de cette histoire » (Vanity Fair, 23 août 2021).

C’est la première fois, en quarante ans de carrière, que Jane Campion place un personnage masculin au centre d’un film. Jusque-là, raconter des histoires de femmes était pour elle une évidence « parce que les femmes ont été complètement ignorées » : « Même si je me vois comme une artiste qui peut aller partout, je ressentais toujours cette nécessité naturelle, mais aussi politique, d’aller vers les femmes. » (art. cit.)  Un besoin toujours évident avec ce portrait en creux du personnage de Rose, enjeu des rivalités fraternelles et masculines.

The Power of the Dog
Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, États-Unis, 2021, 2h07, couleurs

Réalisation & scénario Jane Campion, d’après l’ouvrage éponyme de Thomas Savage
Photo Ari Wegner
Musique Jonny Greenwood
Montage Peter Sciberras
Décors Grant Major
Costumes Kirsty Cameron
Production Jane Campion, Tanya Seghatchian, Emile Sherman, Iain Canning, Roger Frappier, See-Saw Films, Bad Girl Creek, Max Films International, Brightstar, BBC Films
Interprètes
Benedict Cumberbatch (Phil Burbank), Kirsten Dunst (Rose), Jesse Plemons (George Burbank), Kodi Smit-McPhee (Peter), Thomasin McKenzie (Lola), Keith Carradine (le gouverneur Edward), Frances Conroy (la vieille femme), Geneviève Lemon (Mrs. Lewis), Ken Radley (Barkeep)

Présentation à la Mostra de Venise : 2 septembre 2021
Sortie Netflix : 1er décembre 2021

Film présenté en avant-première de sa diffusion sur Netflix

Remerciements à Netflix

 

Séances
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