Billetterie

Shrek

de Andrew Adamson, Vicky Jenson , États-Unis , 2001

Le festival Lumière pour les enfants

L’ogre Shrek, monstre vert, cynique et malicieux, vit en ermite au cœur des marais. Lorsque des créatures féeriques, bannies par le méchant lord Farquaad, envahissent son Eden glauque, Shrek doit leur trouver un asile pour préserver sa solitude. Il conclut un accord avec Farquaad, promettant à ce dernier d’arracher sa fiancée, la gente princesse Fiona, aux griffes d’un abominable dragon. Mais la belle cache un secret encore plus terrifiant, qui va entraîner tout ce petit monde dans une palpitante aventure.

 SHREK


S’ouvrant sur la formule classique « Il était une fois », Shrek est pourtant bien loin de l’univers aseptisé de Disney. Produit par Dreamworks, ce conte de fées irrévérencieux, vif et décontracté, va à l’encontre de toutes les valeurs traditionnelles : le héros est un ogre, bien loin du prince charmant, son compagnon est un âne bavard doublé par Eddie Murphy, la princesse rote et fait du karaté, le lord est un nain sadique et le dragon une femelle nymphomane ! Les personnages de Grimm et Perrault, tels que Blanche-Neige ou le Petit Chaperon rouge, cohabitent ainsi dans un royaume imaginaire ; menacées d’extinction, elles viennent demander de l’aide à un ogre. Rappelant l’univers de Tex Avery, l’hilarant Shrek se veut aussi un film à destination des adultes : bande originale rock, clins d’œil, ironie et second degré.

Avec des doublages excellents, un travail incroyable sur les effets visuels, quatre cent-cinquante personnages et trente-six décors, Shrek donne un nouveau souffle au cinéma d’animation et pulvérise le conte de fées conventionnel.

« Ce qui caractérise surtout Shrek, c’est son côté trash, son inversion des valeurs traditionnelles, où se condensent les apports de la contre-culture des années 60 et la mode gothique des années 80 prolongée par l’heroic fantasy, les jeux de rôles et un folklore néosataniste (cf. Blair Witch, Harry Potter) ; en gros, tout ce qui est laid, sale, grossier, décadent, effrayant et malsain est fun, et tout ce qui est pompeux, formaliste, puissant et autocratique, est has been. […] Cet ogre vert, gros et repoussant mais gentil, n’est rien d’autre qu’une version au goût du jour (look quasiment martien) et amusante de Quasimodo ou de la Bête de Jean Cocteau. Seulement, si la laideur était autrefois vécue comme une fatalité (cf. Notre-Dame de Paris) ou une malédiction initiatique et transitoire (cf. La Belle et la Bête), elle devient ici un atout. » (Vincent Ostria, Les Inrockuptibles, 3 juillet 2001)

Shrek
États-Unis, 2001, 1h29, couleurs (Technicolor), format 1.85

Réalisation
Andrew Adamson, Vicky Jenson
Scénario Ted Elliott, Terry Rossio, Joe Stillman, Roger S. H. Schulman d’après l’album éponyme de William Steig
Direction artistique Guillaume Aretos, Douglas Rogers
Dessin Tom Hester, Raman Hui
Animation Raman Hui
Effets visuels
Ken Bielenberg
Musique
Harry Gregson-Williams, John Powell; Smash Mouth, Joan Jett, Dana Glover, John Cale, Leonard Cohen, Eels, The Proclaimers … 
Montage Sim Evan-Jones
Production Jeffrey Katzenberg, Aron Warner, John H. Williams, Dreamworks Pictures, Pacific Data Images
 
Présentation au Festival de Cannes 12 mai 2001
Sortie aux États-Unis  18 mai 2001
Sortie en France 4 juillet 2001

 

Remerciements à Universal Studios, distributeur du film

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 10 15h - Halle Tony Garnier
présenté par Alain Chabat

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