Billetterie

Shaft - Les Nuits rouges de Harlem

Shaft

de Gordon Parks , États-Unis , 1971

Célébrations - Blaxploitation

John Shaft (Richard Roundtree) est détective privé. Alors qu’il rejoint son bureau, il est agressé par deux hommes qui l’y attendaient. Dans la bagarre, l’un d’eux est défenestré. L’autre avoue travailler pour Bumpy Jonas (Moses Gunn), important trafiquant de drogues. Lorsque ce dernier rend lui-même visite à Shaft, c’est pour lui demander de retrouver sa fille, qui a été enlevée…

 SHAFT


« Je me souviens, comme si elle datait d’hier, de mon excitation pendant la projection de Shaft. J’étais là avec mes potes, et c’était la première fois qu’on voyait à l’écran un type qui nous ressemblait, parlait comme nous, se tapait des filles et ne se faisait pas avoir au final… On applaudissait à tout rompre, on lui répondait à chaque tirade et on passait ensuite des jours à l’imiter. Sa seule présence à l’écran nous faisait nous sentir mieux dans notre peau. » (Samuel L. Jackson, en 2000, lors de la sortie de Shaft de John Singleton)

Débarqué sur les écrans quelques mois après Sweet Sweetback's Baadasssss Song de Melvin Van Peebles, Shaft est le premier film de blaxploitation produit par une major, MGM, faisant ainsi de Gordon Parks, alors photographe, le premier cinéaste noir à franchir les portes d’un grand studio. Il reprend les codes classiques du film de détective hollywoodien, mais les villas californiennes sont remplacées par les appartements de Harlem. Initialement, Shaft devait être tourné en studio à Hollywood, mais Parks préfère filmer les rues et les ambiances de sa ville, New York. Naît ainsi cette scène d’ouverture, devenue culte, dans laquelle Shaft-Richard Roundtree arpente libre, indépendant, fier, manteau de cuir sur le dos, les rues new-yorkaises, sur une BO superbe d’Isaac Hayes (Oscar de la meilleure chanson originale).

Shaft est un succès populaire et financier : il est le film le plus rentable de la MGM pour l’année 1971, et sauve le studio, alors dans une mauvaise passe. La vague de la blaxploitation est ainsi définitivement lancée, ouvrant la voie à Superfly, Foxy Brown, Black Caesar… et influençant depuis nombre de réalisateurs contemporains. En 2000, le film entre à la Library of Congress, dans le cadre du National Film Registry, afin d’assurer sa préservation et d’affirmer son importance dans l’Histoire du cinéma américain.

Shaft - Les Nuits rouges de Harlem (Shaft)
États-Unis, 1971, 1h51, couleurs, format 1.85

Réalisation Gordon Parks
Scénario Ernest Tidyman, John D.F. Black, d’après le roman Shaft de Ernest Tidyman
Photo Urs Furrer
Musique Isaac Hayes, J.J. Johnson
Montage Hugh A. Robertson
Décors Robert Drumheller
Costumes Joe Aulisi
Production Joel Freeman, Metro-Goldwyn-Mayer, Shaft Productions
Interprètes
 Richard Roundtree (John Shaft), Moses Gunn (Bumpy Jonas), Charles Cioffi (le lieutenant Vic Androzzi), Christopher St. John (Ben Buford), Gwenn Mitchell (Ellie Moore), Lawrence Pressman (Tom Hannon), Victor Arnold (Charlie), Sherri Brewer (Marcy), Rex Robbins (Rollie), Camille Yarbrough (Dina Greene)

Sortie aux États-Unis : 2 juillet 1971
Sortie en France : 22 septembre 1971

Distributeur : Warner bros.

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 12 21h45 - Cinéma Opéra
En présence de Lucas Belvaux
Icone Billet 17ACHAT me 13 22h - UGC Confluence
 
Icone Billet 17ACHAT ve 15 21h - Pathé Bellecour
 

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