Billetterie

Portrait de femme

The Portrait of a Lady

de Jane Campion , Royaume-Uni, États-Unis , 1996

Prix Lumière : Jane Campion

1872. Isabel Archer (Nicole Kidman) est une jeune Américaine à l’esprit libre et aventureux, avide d’expériences romanesques. En visite chez ses cousins anglais, elle surprend et choque son entourage en repoussant la demande en mariage du richissime lord Warburton (Richard E. Grant). Bien décidée à préserver sa liberté, la jeune femme se montre encore plus rude avec un autre prétendant, américain celui-là, Caspar Goodwood (Viggo Mortensen), venu la relancer en Angleterre, et qu’elle éconduit fermement. Enfin, son cousin Ralph (Martin Donovan), tuberculeux et incurable, se déclare quant à lui « positivement charmé » …

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Nouvelle inspiration littéraire pour Jane Campion avec Portrait de femme, adapté du roman-fleuve de l’Américain Henry James, l’un de ses écrivains préférés. Isabel Archer est bien une héroïne de son cinéma. Indépendante, aventureuse, cherchant à quitter son milieu d’origine, elle entreprend le traditionnel voyage d’initiation en Europe. Mais le vieux continent n’aura à lui offrir, dans une Italie sombre et hivernale, que rêves brisés et manipulations cyniques. Mais aussi, finalement, une profonde transformation : « Elle croyait que ce voyage serait une bataille avec les éléments, un périple extérieur, et s’est rendu compte, à la fin, qu’elle avait fait ce voyage à l’intérieur d’elle-même pour se retrouver. » (Jane Campion in Jane Campion par Jane Campion, Michel Ciment, Cahiers du cinéma)

Histoire d’un gâchis, Portrait de femme est loin d’une romance en crinoline. Le film est d’un romantisme noir et pour son auteure, relève du conte de fées, avec ce qu’il compte d’ombres, de limbes et de retour à la lumière. Jane Campion se libère de la lourdeur potentielle d’un film en costumes, ses personnages ne sont pas statiques, sa caméra est mobile, les cadrages parfois déroutants.

La reconstitution historique n’est pas sa priorité. À plusieurs reprises, la cinéaste s’éloigne du réalisme pour faire quelques incursions dans un univers parallèle, comme avec la rêverie érotique d’Isabel ou le court métrage orientaliste. Dès les premières images du film, elle fait un pas de côté : des jeunes femmes contemporaines évoquent en voix off leurs aspirations, leurs expériences, leurs désirs, évocation de la condition féminine comme une conversation volée. L’histoire qui suivra peut ainsi se situer en tout lieu, à toute époque.

Après le succès incontesté de La Leçon de piano, l’accueil fait à Portrait de femme est mitigé et la critique réservée. Pour certains, le film s’inscrit dans le courant alors à la mode des films XIXe siècle inspirés des romanciers de l’époque. Pour Michel Ciment, « l’œuvre au contraire frappait par son refus de l’académisme, sa concentration sur les mouvements du corps et de l’âme, sa rigueur et son refus de toute emphase décorative. Elle confirmait aussi le caractère très personnel des projets de la réalisatrice. » (op. cit.)

Portrait de femme (The Portrait of a Lady)
Royaume-Uni, États-Unis, 1996, 2h23, noir et blanc / couleurs, format 2.35

Réalisation Jane Campion
Scénario
 Laura Jones, d’après le roman éponyme de Henry James
Photo Stuart Dryburgh
Musique Wojciech Kilar; Franz Schubert, Mauro Giuliani, Johann Sebastian Bach, Johann Strauss
Montage Veronika Jenet
Décors Janet Patterson
Costumes Edgar Pomeroy, Janet Patterson
Production Monty Montgomery, Steve Golin, Propaganda Films, Polygram Filmed Entertainment
Interprètes
Nicole Kidman (Isabel Archer), John Malkovich (Gilbert Osmond), Barbara Hershey (Serena Merle), Mary-Louise Parker (Henrietta Stackpole), Martin Donovan (Ralph Touchett), Shelley Winters (Mrs. Touchett), Richard E. Grant (lord Warburton), Shelley Duvall (la comtesse Gemini), Christian Bale (Edward Rosier), Viggo Mortensen (Caspar Goodwood), Valentina Cervi (Pansy Osmond), John Gielgud (Mr. Touchett)

Présentation à la Mostra de Venise : 28 août 1996
Sortie en France : 18 décembre 1996
Sortie aux États-Unis : 17 janvier 1997
Sortie au Royaume-Uni : 28 février 1997

Restauration 4K réalisée par NBCUniversal StudioPost.

DCP inédit fabriqué spécialement pour le festival.

Distributeur : Universal Pictures

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 10 17h30 - Dardilly
présenté par Mimie Mathy
Icone Billet 17ACHAT ma 12 14h - Comœdia
présenté par Irène Jacob
Icone Billet 17ACHAT je 14 20h45 - Lumière Terreaux
(suivi du Journal de l’eau de Jane Campion)
présenté par Anthony Bobeau (Distributeur cinéma)
Icone Billet 17ACHAT ve 15 10h45 - Pathé Bellecour
présenté par Joachim Lafosse
Icone Billet 17ACHAT di 17 16h45 - UGC Astoria

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