Monsieur Charles (Bernard Blier) et Madame Blanche (Dominique Davray) sont contraints de fermer la maison close qu’ils dirigent et doivent dire adieu aux filles, clients et amis avec qui ils travaillaient. Deux voleurs entrent chez la baronne Seychelles du Hautpas (Andréa Parisy) et dérobent un cadeau que Monsieur Charles avait donné en guise de souvenir à celle-ci, qui fut autrefois Lucette. Léon Haudepin (Louis de Funès) fait la rencontre d’Héloïse (Mireille Darc), qui fut elle aussi pensionnaire de la maison close.
13 avril 1946, la loi Marthe Richard impose en France la fermeture des maisons closes. Ce monde qui avait tant inspiré la littérature, la peinture, le cinéma et plus largement l’art, s’écroule.
Avec La Fermeture, le premier épisode des Bons Vivants, Gilles Grangier revient avec une certaine mélancolie sur ce milieu, mais, à l’image de La Joyeuse Lanterne, la maison au centre du récit (la même d’ailleurs que dans Le cave se rebiffe), ce vague à l’âme fera vite place aux réjouissances. « Le bordel est présenté avec nostalgie comme un idéal de société patriarcale, où les filles, un peu sottes mais dignes, se vendent avec délice sous la férule bienveillante du tenancier. On souligne l’importance sociale de la prostitution, son impact positif sur le tourisme et même sa valeur littéraire (elle a inspiré Zola, Sue, Hugo…). La maison est close mais la prostitution ne disparaît pas : ironiquement, elle se diffuse même dans les plus hautes sphères de la société. ». (Sylvain Angiboust, L’Avant-Scène Cinéma n°615, septembre 2014)
Dans ce film composé de trois sketchs, la grande équipe du polar "à la française" est réunie : Lautner, Grangier, Audiard, Simonin, Blier… Après l’immense succès des Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner, la critique attend Les Bons Vivants au tournant et ne sera pas tendre. On trouve ainsi le film vulgaire, pénible, insipide et à l’humour graveleux. Pour autant, le troisième sketch, où apparaît Louis de Funès, est sauvé : « […] Soudain la bouffonnerie prend tournure satirique. […] On trouve là quelques joyeusetés bien senties. Et de Funès — bien secondé par Mireille Darc — augmente les motifs de bonne humeur. Il montre une drôlerie dont ses rares contempteurs devraient étudier plus sereinement le processus et mieux reconnaître l’importance. » (Louis Chauvet, Le Figaro, 1er novembre 1965)
Notons que, quelque temps après sa sortie, et sans doute pour le relancer, le film changea de titre et devint Les Grands seigneurs.
Les Grands seigneurs, les bons vivants
France, Italie, 1965, 1h40, noir et blanc, format 1.66
Sortie en France : 28 octobre 1965
La Fermeture
Réalisation Gilles Grangier
Scénario Albert Simonin
Dialogues Michel Audiard
Photo Maurice Fellous, Robert Lefebvre
Musique Michel Magne
Montage Michelle David, Jacqueline Thiédot
Décors Paul Boutié, Robert Bouladoux
Production Robert Dorfmann, Yvon Guézel, Les Films Corona, Transinter Films, Sancro Film
Interprètes Bernard Blier (Charles Labergerie), Franck Villard (Marcel Froment), Dominique Davray (Madame Blanche), Henri Virlojeux (le médecin)
Le Procès
Réalisation Gilles Grangier
Scénario Albert Simonin
Dialogues Michel Audiard
Photo Maurice Fellous, Robert Lefebvre
Musique Michel Magne
Montage Michelle David, Jacqueline Thiédot
Décors Paul Boutié, Robert Bouladoux
Production Robert Dorfmann, Yvon Guézel, Les Films Corona, Transinter Films, Sancro Film
Interprètes Bernard Blier (Charles Labergerie), Andréa Parisy (la baronne Seychelles du Hautpas), Jean Lefebvre (Léonard Maburon), Franck Villard (Marcel Froment), Jean Carmet (Paulo), Pierre Bertin (le président du tribunal), Darry Cowl (l’avocat de la défense)
Les Bons Vivants
Réalisation Georges Lautner
Scénario Albert Kantof, d'après la nouvelle À la manière de Tolstoï de Paul Reboux et Charles Muller
Dialogues Michel Audiard
Photo Maurice Fellous, Robert Lefebvre
Musique Michel Magne
Montage Michelle David, Jacqueline Thiédot
Décors Paul Boutié, Robert Bouladoux
Production Robert Dorfmann, Yvon Guézel, Les Films Corona, Transinter Films, Sancro Film
Interprètes Louis de Funès (Léon Haudepin), Mireille Darc (Héloïse), Bernadette Lafont (Sophie), Jean Richard (Paul Arnaud), Albert Rémy (l’inspecteur Graunu), Hubert Deschamps (le juge Hardouin)
Copie restaurée au laboratoire VDM.
Restauration inédite 4K Studiocanal spécialement pour le festival.
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