Les Choses humaines

Invités du festival : Avant-premières

Alexandre, étu­diant dans une pres­ti­gieuse uni­ver­si­té amé­ri­caine, est le fils de Jean, célèbre jour­na­liste poli­tique fran­çais, et de Claire, une essayiste connue pour ses enga­ge­ments fémi­nistes. Lors d’un passage à Paris, il ren­contre Mila, fille du nou­veau com­pa­gnon de sa mère, avec qui il se rend à une soi­rée. Le len­de­main, Mila dépose plainte contre Alexandre pour viol. Est-il coupable ou est-il innocent ? Est-elle victime ou uniquement dans un désir de vengeance, comme l'affirme l'accusé ? N'y a-t-il qu'une seule vérité ?

Les Choses humaines est la septième réalisation du comédien Yvan Attal, et une nouvelle adaptation littéraire après Mon chien stupide d’après John Fante. Le film est cette fois tiré du roman éponyme de Karine Tuil, couronné en 2019 du Prix Interallié et du Prix Goncourt des Lycéens. « Le livre de Karine Tuil m'a immédiatement touché, explique Yvan Attal, je me suis senti concerné, il m'a ramené à mon histoire d'homme, de fils et de père... » Parmi les thèmes traités : « Le pouvoir des hommes et ses abus, l'aveuglement du désir masculin et ses conséquences dévastatrices, la culture du viol, la zone grise du consentement, les réseaux sociaux, la justice républicaine et le tribunal populaire qui condamne sans laisser de place à la défense et conduit au lynchage. Cette idée de mettre le spectateur dans la peau d'un juré, se demandant à tout moment ce qu'il doit penser pour finir par rendre justice. Tout l'enjeu réside dans la possibilité de faire un film qui ne soit pas manichéen, sans que cela soit interprété comme une trahison à la cause des femmes / victimes. » (Yvan Attal) Le roman de Karine Tuil s’inspire lui-même d’un fait réel – une affaire de viol sur le campus de l’université de Stanford, en Californie, dont le verdict judiciaire avait surpris – mais il est aussi la peinture mordante d’un certain milieu intellectuel parisien, de ses contradictions et de ses hypocrisies. Pour saisir les mutations d’une époque après le tournant du mouvement #MeToo, Yvan Attal a réussi un casting de choix, qui comprend sa compagne et actrice fétiche Charlotte Gainsbourg, mais aussi leur fils, Ben Attal, déjà présent dans quelques-uns des films de son père, mais cette fois dans un grand rôle.