Billetterie

La Salamandre

de Alain Tanner , Suisse , 1971

Invités du festival : Bulle Ogier

Avant d’aller se planter dans le mur, la balle a traversé l’épaule de l’oncle de Rosemonde (Bulle Ogier), sans qu’on puisse déterminer s’il s’agit vraiment d’un accident. Non-lieu, a décidé la justice : Rosemonde est alors libre. Pierre (Jean-Luc Bideau), un reporter, et Paul (Jacques Denis), un romancier, vont essayer de faire mieux pour les besoins du scénario d’un feuilleton TV. Ils travailleront séparément. Dans le récit de Paul, Rosemonde devient Héliodore et l’accident une tentative de meurtre.

 SALAMANDRE


Née le 9 août 1939 à Boulogne-Billancourt, Bulle Ogier, de son vrai nom Marie-France Thielland, grandit avec sa mère Marie-Louise, artiste peintre. En 1958, elle donne naissance à Pascale, qui deviendra elle aussi actrice. Elle commence à travailler chez Coco Chanel puis rencontre Marc’O, metteur en scène et dramaturge, qui la convainc de venir suivre ses cours à l’American Center. C’est une révélation. Elle joue dans plusieurs de ses pièces, puis après une courte apparition dans Voilà l'ordre, de Jacques Baratier (1966), elle explose dans Les Idoles (1968), adaptation à l’écran du spectacle de Marc’O. Très vite, les films s’enchaînent et elle devient une figure du cinéma d’auteur, avec notamment L'Amour fou de Jacques Rivette en 1969, Paulina s'en va d'André Téchiné en 1970 et La Salamandre d'Alain Tanner.

La Salamandre est un film indomptable, d’une spontanéité et d’une beauté absolues, une satire féroce et astucieuse du capitalisme et de l’ordre, dont on ridiculise l’absurdité pathétique. L’honnêteté et la liberté de la mise en scène, de l’image, des acteurs, du scénario sont saisissantes ; chaque élément semble saisi sur le vif. « Alain Tanner, avec ce très beau film grinçant et tendre, tellement plus riche et original que Jules et Jim, a doublé la mise, et gagné. » (Claude-Michel Cluny, Le Nouvel Observateur, 1er novembre 1971).

Le succès est inattendu et immense : il rassemblera 200 000 spectateurs dans les salles parisiennes et un million à l’étranger. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, La Salamandre fera l’ouverture du fameux cinéma parisien le Saint-André-des-Arts et y restera près d’un an à l’affiche. C’est l’avènement du jeune cinéma suisse et de Bulle Ogier, désormais vedette. « Bulle Ogier, extraordinaire animal de cinéma, salamandre d’un écran qu’elle brûle en le traversant avec sa frimousse émouvante et blonde de paumée qui fait d’elle, sans les tics, Dieu merci, une autre Giulietta Masina, une parente au féminin de certains personnages de Chaplin ou de Buster Keaton. » (Michel Capdenac, Les Lettres françaises, 3 novembre 1971)

La Salamandre
Suisse, 1971, 2h, noir et blanc, format 1.66

Réalisation Alain Tanner
Scénario Alain Tanner, John Berger
Photo Renato Berta
Musique Patrick Moraz, Mainhorse Airline
Montage Brigitte Sousselier
Production Alain Tanner, Gabriel Auer, Svociné             
Interprètes Bulle Ogier (Rosemonde), Jean-Luc Bideau (Pierre), Jacques Denis (Paul), Véronique Alain (Suzanne), Marblum Jequier (la femme de Paul), Nathalie (la fille de Paul), Marcel Vidal (l'oncle de Rosemonde), Dominique Catton (Roger), Mista Préchac (la mère de Rosemonde), Janine Christoffe (Catherine), Marcel Robert (Max), Claudine Berthet (Zoé)

Présentation au Festival de Cannes : 23 mai 1971
Présentation à la Berlinale : juin 1971
Sortie en Suisse et en France : 27 octobre 1971

Restauration 2K

Distributeur : Tamasa

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT me 13 17h15 - Comœdia
En présence de Bulle Ogier
Icone Billet 17ACHAT ve 15 14h45 - Pathé Bellecour
En présence de Bulle Ogier
Icone Billet 17ACHAT sa 16 11h - UGC Confluence
 En présence de Bulle Ogier

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