La Main de Dieu

Invités du festival : Paolo Sorrentino

Naples dans les années 80. Fabietto Schisa (Filippo Scotti), adolescent mal dans sa peau, vit avec sa famille excentrique et haute en couleurs. Mais son quotidien est soudain bouleversé lorsque Diego Maradona, légende planétaire du football, débarque à Naples et le sauve miraculeusement d’un terrible accident. Cette rencontre inattendue avec la star du ballon rond sera déterminante pour l’avenir du jeune homme.

Après le succès de sa grandiose série The Young Pope en 2017, suivie deux ans plus tard par The New Pope, et la réalisation de Silvio et les autres en 2018, film décapant sur Berlusconi, Paolo Sorrentino explique avoir eu besoin de rentrer chez lui, à Naples, afin de retrouver ses racines.

Alors que son titre fait référence à l’expression utilisée par Diego Maradona lors de son but fautif contre l’Angleterre pendant la Coupe du monde 1986, La Main de Dieu est sans doute le film le plus intime du cinéaste, celui qui en dit le plus sur lui et sur son histoire.

Sorrentino est ainsi l’alter ego de Fabietto, personnage principal d’un récit qui associe destin et famille, football et cinéma, amour et perte. Et comme dans la vie de chacun, joie et tragédie s’entremêlent, découvrant lentement ce que le destin tient en réserve pour le protagoniste, même si celui-ci n’est pas en mesure de s’en rendre compte.

« Lorsque nous sommes enfants, l’avenir nous semble sombre. Titubant entre les joies et les peines, nous pouvons parfois nous sentir inadéquats. Et alors que l’avenir est juste devant nous, il faut attendre et regarder en avant. Puis il arrive. Et il sait être magnifique. C’est de cela dont parle La Main de Dieu. Sans trucages, c’est mon histoire et, probablement, la vôtre. » (Paolo Sorrentino)