Billetterie

L. 627

de Bertrand Tavernier , France , 1992

Hommage à Bertrand Tavernier

Pour avoir tenu tête à son supérieur, Lucien Marguet (Didier Bezace), enquêteur de police passionné, est muté dans un nouveau commissariat. Bientôt, le commissaire Adore (Claude Brosset) l’intègre au groupe "Stupéfiants" qu’il vient de créer au sein de sa brigade. Lucien y découvre ses nouveaux collègues avec qui il travaillera dans l’ombre, avec des moyens quasi inexistants. Entre les planques, les filatures, les descentes, les interpellations d’un côté et les interrogatoires, les procédures laborieuses et dérisoires de l’autre, la déprime, l’exaspération et le renoncement les guettent. 

 L 627


L. 627 : article du Code de la santé publique qui réprime toutes les infractions liées à la détention, au trafic et à la consommation de stupéfiants. 

Le film est une immersion dans le quotidien d’une brigade de police anti-drogue : les filatures, les interpellations, les interrogatoires… Pour échapper aux clichés et s’approcher au plus près de la réalité, Bertrand Tavernier co-écrit le film avec Michel Alexandre, policier aux stups. Grâce à lui, il découvre la lutte contre les trafiquants et les conditions de travail calamiteuses dont elle doit s’accommoder. Tout cela, le film le retranscrit avec une justesse sidérante et une précision quasi-documentaire, notamment en allant tourner dans des squats et sur les lieux mêmes des trafics. Il dénonce sans ménagement, sur le ton de la chronique, les ravages provoqués par la drogue et le manque de moyens de la police. Polar saisissant, révolté, parfois drôle, L.627 combine une équipe de comédiens vifs et une mise en scène puissante. 

À sa sortie, le film crée la polémique. On accuse Tavernier de racisme, car les dealers montrés à l’écran sont Noirs ou d’origine magrébine et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Paul Quilès, lui reproche une approche qu’il juge partiale et caricaturale des problèmes de la police. 

« L. 627 est peut-être le chef d’œuvre de Bertrand Tavernier, […] qui jamais n’avait aussi fortement recréé l’irrésistible mouvement de la vie. Vrai sans être documentaire, précis sans être froid, plus stylisé qu’il n’y paraît sans jamais verser dans l’algèbre, complexe dans sa façon de montrer des personnages simples et simple dans la manière d’aborder des situations très complexes […]. C’est aussi une leçon de cinéma d’autant plus impressionnante que la mécanique ne se voit pas, tant le récit ressemble à une brèche taillée dans le mur qui nous coupe du monde. » (Alain Riou, Le Nouvel Observateur, 9 septembre 1992)

L. 627
France, 1992, 2h25, couleurs, format 1.85

Réalisation Bertrand Tavernier
Scénario Bertrand Tavernier, Michel Alexandre
Photo Alain Choquart
Musique Philippe Sarde
Montage Ariane Boeglin
Décors Guy-Claude François
Costumes Jacqueline Moreau
Production Alain Sarde, Les Films Alain Sarde, Little Bear
Interprètes Didier Bezace (Lucien Marguet, dit Lulu), Jean-Paul Comart (Dominique Henriot, dit Dodo), Charlotte Kady (Marie), Jean-Roger Milo (Manuel), Nils Tavernier (Vincent), Philippe Torreton (Antoine Cantoni), Lara Guirao (Cécile Rousselin), Cécile Garcia-Fogel (Kathy), Claude Brosset (le commissaire Adore), Smaïl Mekki (Miloud Amrani)

Sortie en France 9 septembre 1992

Copie 35mm d'archive

Distributeur : Tamasa

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 10 19h - Cinéma Opéra
présenté par Charlotte Kady
Icone Billet 17ACHAT lu 11 14h30 - Pathé Bellecour
présenté par Nils Tavernier et Charlotte Kady

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