Vingt ans après les événements dramatiques du premier Jurassic Park, le rêve de John Hammond est enfin réalisé : un parc à thème où les visiteurs pourraient s'émerveiller devant des dinosaures en chair et en os. Jurassic World accueille des dizaines de milliers de personnes mais une présence inquiétante se cache derrière les attractions du parc : l'Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, féroce et imprévisible...
Adapté du roman éponyme de Michael Crichton, Jurassic Park fera date. Véritable révolution technologique dans son utilisation des effets spéciaux et visuels, le film est en concordance absolue avec son scénario — faire renaître des dinosaures — et donne à voir à l’écran des créatures plus vraies que nature.
Steven Spielberg souhaitait utiliser au maximum des dinosaures animatroniques, robotisés ou animés à distance, avec pour référence le King Kong du parc Universal Studios en Floride. Il fait donc appel à son concepteur, Robert Gurr, et lui demande de réaliser un tyrannosaure robotisé en taille réelle et autonome. Alors que les premiers essais ne sont pas concluants, Spielberg se retrouve face à une barrière technique. Le moment est historique : les effets spéciaux classiques sont dépassés, il va devoir faire appel aux images numériques s’il souhaite réaliser un film à la hauteur de ses attentes.
La décision est donc prise d’associer l’animatronique, le go motion (variation de l'animation en stop motion qui incorpore un flou de mouvement afin de rendre celui-ci plus fluide) et les effets numériques crées par ILM - Industrial Light & Magic.
« Jurassic Park est beaucoup plus qu’un film sur les dinosaures, beaucoup plus qu’un magnifique tour de magie. C’est un film gigantesque, à la fois monstrueux et prodigieux. Un film stupéfiant et, à plus d’un titre, exemplaire. Tant par ce qu’il révèle du cinéma d’aujourd’hui que par ce qu’il laisse entrevoir du cinéma de demain. […]La réussite du film ne tient pas à son intrigue, au suspense de la narration, mais à la seule puissance de ses images. Pas besoin d’avoir recours aux artifices du récit pour suggérer le rêve puisqu’il est là, visible sur l’écran. […] Aussi étrange que cela puisse paraître, Jurassic Park est donc bel et bien un film pionnier. […] Il constitue probablement l’une des étapes les plus importantes du cinéma depuis l’arrivée du parlant. » (Christophe d’Yvoire, Studio Magazine, Hors série n°79, octobre 1993)
À sa sortie, Jurassic Park, défi colossal, connaît un triomphe exceptionnel : il remporte trois Oscars et devient le plus gros succès financier jamais obtenu, le premier film à dépasser les 900 millions de dollars de recettes (il ne sera surpassé qu’en 1997 par Titanic de James Cameron).
Quatre ans plus tard, Spielberg réalise la suite de Jurassic Park en adaptant le roman Le Monde perdu de Michael Crichton. Lorsqu’il apprend que celui-ci travaille sur un second opus, le cinéaste, fort du succès du premier film, en achète immédiatement les droits et se lance dans la préparation du Monde perdu : Jurassic Park. L’infographie s’étant grandement améliorée en quelques années, Spielberg souhaite aller encore plus loin dans le réalisme et travaille de nouveau avec ILM. Pour autant, il ne veut pas délaisser son scénario et aborde son sujet de manière plus sombre : le mal, c’est de vouloir soumettre la nature.
Le troisième volet de la série, Jurassic Park 3, est réalisé en 2001 par Joe Johnston, qui s’était déjà proposé pour réaliser le second chapitre. Annoncé comme le dernier film de la série, il s'inspire librement des romans de Crichton.
En 2015 sort Jurassic World. Réalisé par Colin Trevorrow, le film situe son action vingt-deux ans après les événements de Jurassic Park et opte pour des dinosaures purement numériques et des effets spéciaux 3D qui précipitent littéralement le spectateur dans la gueule des créatures. N’égalant pas l’inventivité des premiers opus, mais proposant de fantastiques scènes d’action, Jurassic World et sa suite Jurassic World: Fallen Kingdom, réalisée par Juan Antonio Bayona, séduisent le public et connaissent un immense succès au box-office.
Le critique Jean-Marc Lalanne déclarera à propos de Jurassic World « Le film est un plaidoyer antispéciste vraiment virulent qui réforme de fond en comble les préceptes humanocentrés de la franchise : l’homme doit accepter de voir sa position de domination des espèces contrariée ; toutes les formes du vivant sont équivalentes en droit : il n’y a aucune prévalence des êtres issus de la reproduction naturelle biologique sur leurs clones conçus in vitro par des apprentis sorciers de la génétique. » (Les Inrockuptibles, 13 juin 2018)
Jurassic World
États-Unis, 2015, 2h08, couleurs, format 2.00
Réalisation Colin Trevorrow
Scénario Colin Trevorrow, Rick Jaffa, Amanda Silver, Derek Connolly, d’après une histoire de Rick Jaffa et Amanda Silver, et les personnages du roman Jurassic Park de Michael Crichton
Photo John Schwartzman
Effets spéciaux Michael Meinardus, John Rosengrant
Effets visuels Christopher Raimo, Tim Alexander
Musique Michael Giacchino ; Hugh Martin, Ralph Blane, Tony Bennett, Mick Giacchino, Jimmy Buffett, Mac McAnally, Eric Darken
Montage Kevin Stitt
Décors Ed Verreaux
Costumes Daniel Orlandi, April Ferry
Production Patrick Crowley, Frank Marshall, Trevor Waterson, Universal Pictures, Amblin Entertainment, Legendary Entertainment
Interprètes Chris Pratt (Owen), Bryce Dallas Howard (Claire), Vincent d'Onofrio (Hoskins), Ty Simpkins (Gray), Nick Robinson (Zach), Omar Sy (Barry), BD Wong (Dr. Henry Wu), Irrfan Khan (Simon Masrani), Judy Greer (Karen), Jake Johnson (Lowery)
Sortie en France : 10 juin 2015
Sortie aux États-Unis : 12 juin 2015
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