Billetterie

Jeremiah Johnson

de Sydney Pollack , États-Unis , 1972

Sydney Pollack - Grandes projections

XIXe siècle. Lassé de la civilisation, Jeremiah Johnson (Robert Redford), ancien soldat, décide de tout quitter et de vivre en solitaire dans les Rocky Mountains. Mal préparé, il survit difficilement, jusqu’au jour où un vieux chasseur lui enseigne la vie de trappeur et les coutumes des Indiens. Peu à peu, il trouve sa place, pour bientôt devenir une légende.

 JEREMIAH-JOHNSON


Difficile de qualifier Jeremiah Johnson. Film d’aventures, fable sur la civilisation, western initiatique aux accents d’écologie politique ? Sans doute tout cela à la fois.

Sydney Pollack et Robert Redford souhaitaient tourner dans les montagnes de l’Utah qu’ils affectionnaient tous les deux. L’acteur fournit alors au cinéaste le scénario idéal, basé sur l’histoire d’un trappeur légendaire, John Johnson, surnommé « Johnson le mangeur-de-foie ». Ce portrait d’un homme, de retour à la nature sauvage, est évidemment, en creux, celui de l’Amérique. Lors d’une discussion avec Michel Ciment et Natasha Arnoldi, cinéaste et acteur réagissent au fait que le film montre deux aspects importants de la vie américaine : la relation de l’individu à la société d’une part, et d’autre part, l’esprit pionnier, la solitude dans la nature. Pour Sydney Pollack, « cela fait tellement partie de l’Amérique que c’est presque un cliché : le plus jeune pays du monde après Israël, qui se souvient encore des terres vierges et qui est déjà hyper-civilisé et au bord de la destruction. […] Il y a une tension et une dynamique américaines dans ces deux besoins contradictoires, celui de la solitude et celui d’une société chaleureuse. » Et Robert Redford de conclure : « Je ne voulais pas faire un film sur un tueur d’Indiens : la violence est ailleurs aussi, dans les arbres, dans l’inconnu. » (Positif n°143, octobre 1972)

Jeremiah Johnson est traversé des grands thèmes du western (la nature, la vengeance, les Indiens) mais sans ses archétypes. C’est un film simple, sans apprêt, une œuvre forte, habitée d’un lyrisme aux accents oniriques. La quête de liberté, l’envie d’une vie en marge, engendrent pour Johnson une initiation au monde, car celui qui imaginait construire sa vie selon ses désirs, loin des hommes, en pleine nature, réalise que cette dernière a elle aussi ses lois. C’est la confrontation avec un paradis perdu.

« Rarement un film a autant magnifié un paysage et l’enracinement de l’homme à celui-ci. Les Montagnes Rocheuses offrent un milieu qui, de par sa majesté, son mélange de grandiose et de sauvage, impose à l’homme une image que celui-ci ne peut que tenter d’imiter. Cette “moelle du monde”, comme le dit l’un des protagonistes, sécrète une telle force qu’il n’est pas possible de tricher avec elle ; l’homme des montagnes, le pionnier des solitudes neigeuses, forge peu à peu une mentalité nouvelle dont Jeremiah Johnson est l’expression la plus forte. Johnson, nouveau pèlerin du Mayflower abordant à des rivages inconnus, doit réapprendre tout en gravissant les premières pentes. » (Jean A. Gili, Écran n°8, septembre-octobre 1972)

Jeremiah Johnson
États-Unis, 1972, 1h48, couleurs, format 2.39

Réalisation Sydney Pollack
Scénario John Milius, Edward Anhalt, David Rayfiel (non créd.), d’après la nouvelle Crow Killer de Raymond W. Thorp et Robert Bunker et le roman Mountain Man de Vardis Fisher
Photo Duke Callaghan
Musique Tim McIntire, John Rubinstein
Montage
 Thomas Stanford
Décors Raymond Molyneaux
Costumes Wesley Jeffries
Production Joe Wizan, Sanford Productions
Interprètes Robert Redford (Jeremiah Johnson), Will Geer (Bear Claw), Delle Bolton (Swan), Josh Albee (Caleb), Joaquín Martínez (Paints His Shirt Red), Allyn Ann McLerie (Crazy Woman), Stefan Gierasch (Del Gue), Richard Angarola (Chief Two-Tongues Lebeaux), Paul Benedict (le révérend Lindquist), Charles Tyner (Robidoux), Jack Colvin (le lieutenant Mulvey), Matt Clark (Qualen)

Présentation au Festival de Cannes : 7 mai 1972
Sortie en France : 15 septembre 1972
Sortie aux États-Unis : décembre 1972

Nouveau matériel (DCP VOSTF) créé spécialement à l'occasion du festival Lumière.

Distributeur : Warner bros.

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 10 14h - UGC Confluence
présenté par Marie-Castille Mention-Schaar
Icone Billet 17ACHAT ma 12 20h - Sainte-Foy-lès-Lyon
présenté par Nadav Lapid
Icone Billet 17ACHAT je 14 20h - Pathé Bellecour
présenté par Stéphane Audiard
Icone Billet 17ACHAT ve 15 14h15 - Comœdia
présenté par Jean-Paul Salomé
Icone Billet 17ACHAT sa 16 20h30 - CinéDuchère
présenté par Abd al Malik
Icone Billet 17ACHAT di 17 19h30 - Institut Lumière 

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