Billetterie

Hard, Fast and Beautiful !

de Ida Lupino , États-Unis , 1951, 1h18

Histoire permanente des femmes cinéastes

Florence Farley (Sally Forrest), une jeune Californienne, excellente joueuse de tennis, est déchirée entre la réalisation des rêves de son ambitieuse mère Millie (Claire Trevor), qui a planifié sa carrière, et ses propres aspirations : vivre une histoire d’amour avec l’homme qu’elle aime.

 Hard Fast And Beautiful


Anglaise et enfant de la balle – mère actrice, père musicien –, Ida Lupino fait ses premiers pas dans quelques productions britanniques avant de partir pour Hollywood au début des années 30. Elle va tourner des films d’aventures avec de grands réalisateurs, Henry Hathaway, Lewis Milestone, Ruben Mamoulian et quelques perles du film noir avec Raoul Walsh, au tournant des années 40. Entre deux prises, elle commence à s’intéresser de très près au travail des techniciens et surtout du réalisateur, le seul selon elle à être constamment dans l’action. Ainsi, elle fonde en 1949, avec son mari, sa propre société de production, The Filmmakers, afin de porter, en toute indépendance, des projets singuliers à petit budget, que les grands studios ne peuvent concevoir. C’est avec cette société qu’elle produit, entre 1949 et 1954, six des sept films qu’elle a signés.

Film rare et peu connu, Hard, Fast and Beautiful ! est son quatrième long métrage. Avec une mise en scène précise et maîtrisée, Ida Lupino attaque une vision chère à l’Amérique des années 50 : l’ascension sociale comme seul synonyme de bonheur. Son héroïne, manipulée au sein de sa cellule familiale et enfermée dans les stéréotypes que la société lui demande d’incarner, n’a d’autre choix que se rebeller pour reprendre possession d’elle-même.

« De film en film, Lupino nous offre une anatomie de la mélancolie contemporaine. […] Tout en se gardant des excès du mélodrame : il y a toujours un antidote à ces poisons que sécrète le cœur blessé. Son volontarisme est aussi affirmé que celui de Walsh, bien qu’elle ne partage pas son romantisme, son lyrisme, son goût du romanesque. […] Il n’est pas, chez Lupino, de tristesse qui ne puisse être dissipée, d’entropie qui ne puisse être jugulée. Si ses créatures s’effondrent, littéralement, elles finissent toujours par se redresser. Et par dénouer les mailles qui les emprisonnent. » (Michael Henry, Positif n°540, février 2006)

Hard, Fast and Beautiful !
États-Unis, 1951, 1h18, noir et blanc, format 1.37

Réalisation Ida Lupino
Scénario Martha Wilkerson, d’après le roman American Girl de John R. Tunis
Photo Archie Stout
Musique Roy Webb
Montage George C. Shrader, William H. Ziegler
Direction artistique Albert S. D'Agostino, Jack Okey
Décors Harley Miller, Darrell Silvera
Production Collier Young, The Filmmakers
Interprètes
 Claire Trevor (Millie Farley), Sally Forrest (Florence Farley), Carleton G. Young (Fletcher Locke), Robert Clarke (Gordon McKay), Kenneth Patterson (Will Farley), Marcella Cisney (Miss Martin), Joseph Kearns (J.R. Carpenter), William Hudson (le stagiaire)

Sortie aux États-Unis : 23 mai 1951
Sortie en France : 20 juillet 1956

Restauration 2K réalisée par Lobster Films, scan 5K d'un marron.

Distributeur : Théâtre du Temple.

 

Film ayant reçu le label
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Séances
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présenté par Yola Le Caïnec (Journaliste cinéma)
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présenté par Juliette Michaud (HFPA)
Icone Billet 17ACHAT sa 16 19h45 - Villa Lumière
présenté par Clara et Julia Kuperberg

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