Bastien Sassey (Serge Reggiani), membre d’un gang de trafiquants de drogue, est abattu. Avant de mourir, il révèle un terrible secret : une bombe à retardement, cachée dans un ballon de football et censée être utilisée pour éliminer son rival, a été ramassée par un petit garçon. Une course contre la montre commence, car la bombe devrait exploser dans quelques heures.
C’est Michel Audiard qui présente Échec au porteur de Noël Calef, lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 1956, à Gilles Grangier. Le cinéaste, pour qui le genre n’a plus de secret, décide aussitôt d’adapter le roman et se lance bientôt dans la réalisation du film, accompagné du scénariste Pierre Véry, lui-même grand auteur de romans policiers. « Le polar était assez à la mode et facile à monter. C’était toujours moderne, sans problèmes de costards ou de reconstitution. Et, surtout, il y avait pas mal de bons auteurs dans le genre. » (Gilles Grangier, Passé la Loire, c’est l’aventure - 50 ans de cinéma. Entretiens avec François Guérif, Actes Sud / Institut Lumière)
Devant la caméra de Grangier se dresse la banlieue parisienne, ses terrains vagues, ses HLM. Ces prises de vue font aujourd’hui d’Échec au porteur un véritable documentaire sur la France des années 50. Le cinéaste nous plonge également au cœur d’un service de police et n’hésite pas à faire l’éloge des nouvelles techniques d’investigation, mais aussi de l’administration policière, ici organisée, fluide, consciencieuse et, avant tout, constituée d’hommes courageux et altruistes.
Avec une mise en scène et une interprétation soignée, notamment par les irréprochables Serge Reggiani et Jeanne Moreau, Échec au porteur est un polar vif et efficace qui n’a rien à envier aux modèles américains. « L’histoire est tout entière construite sur un suspense : la police arrivera-t-elle à récupérer à temps le ballon infernal ? Précipitée, haletante, jamais ralentie, elle a le rythme d’une course torrentielle qui a la violence même de la fatalité. » (Cinémonde, 23 janvier 1958)
Échec au porteur
France, 1958, 1h27, noir et blanc, format 1.37
Réalisation Gilles Grangier
Scénario Gilles Grangier, Pierre Véry, Noël Calef d'après le roman éponyme de Noël Calef
Photo Jacques Lemare
Musique Jean Yatove
Montage Jacqueline Douarinou
Décors Robert Gys
Production Lucien Viard, Orex Films
Interprètes Paul Meurisse (le commissaire-divisionnaire Varzeilles), Jeanne Moreau (Jacqueline Tourieu), Serge Reggiani (Bastien Sassey), Simone Renant (Denise Giraucourt), Gert Froebe (Hans), Robert Porte (l'inspecteur Détourbe), Fernand Sardou (M. Arpaillargues), Bernard Lajarrige (l'inspecteur Le Crocq), Christian Fourcade (Julot), Frédéric Atger (Bernard), Bernard Borie (Claude Giraucourt)
Sortie en France : 15 juillet 1958
Restauration 2K pour Pathé, d’après les négatifs originaux safety au laboratoire L’Immagine Ritrovata (Paris-Bologne) avec l’aide du CNC.
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