Posté le 14.10.2021
Résurrection d’un film considéré comme perdu : Le Roi du Cirque, de Max Linder.
C’est une œuvre longtemps portée disparue : au début des années 1990, la Cinémathèque Royale de Belgique avait cherché à restaurer Le Roi du Cirque, le dernier film de Max Linder, interprète et co-réalisateur (non crédité). Mais c’était avant la magie du numérique et le résultat incomplet, presque incohérent n’était guère regardable. Trente ans plus tard, Serge Bromberg, de Lobster Films, a longuement recherché les fragments épars, « qui proviennent de plus de dix sources différents : des bouts de pellicule de trois cent mètres, soit trois minutes de film, un négatif 16mm de trente-cinq minutes retrouvé à Buenos-Aires, une copie ukrainienne, etc. »
Le Roi du cirque, 1924
La lente reconstruction permet de voir aujourd’hui, dans les meilleures conditions possibles, ce film de près d’une heure qui voit Max, jeune homme de bonne famille, s’initier aux joies du cirque, aux grand désespoir de ses voisins, pour l’amour d’une belle écuyère. Ne pas manquer le moment qui démange : quand des puces savantes se promènent sous le chapiteau…
Le tournage a eu lieu à Vienne, où Max Linder, définitivement rentré d’Hollywood, a été accueilli triomphalement. Il partage l’affiche avec la comédienne d’origine hongroise Vilma Banky, qui, un an plus tard, donnera la réplique à Rudolph Valentino dans Le Fils du Cheik. Cette restauration-reconstruction marque le début, pour l’Institut Lumière, légataire du Fonds Max et Maud Linder, du « Projet Linder », qui redonnera au cinéaste et acteur sa juste place parmi les géants du burlesque.
A. F.
Séance :
Le Roi du cirque de Max Linder et Édouard-Émile Violet (1924, 50min)
Institut Lumière je14 11h30
Restauré par Lobster Films avec le soutien du CNC. Accompagnement au piano par Serge Bromberg et suivi d’une présentation de la
Restauration.