Posté le 13.10.2021
Cette année le prix Bernard Chardère a récompensé Thierry Lounas, fondateur en 1999 de Capricci, qui produit et distribue des films mais qui édite aussi des ouvrages sur le cinéma…
Que représente le prix Bernard Chardère pour vous ?
C’est le prix de la cinéphilie qui porte le nom d’un des fondateurs de Positif, et tout mon travail est lié à la cinéphilie, que ce soit publier des livres, produire ou distribuer, c’est le même geste.
Comment définissez-vous votre travail ?
C’est celui d’une société hollywoodienne "low cost" ! C’est faire le trait d’union entre cinéma populaire et cinéma de recherche toujours en se demandant comment parler au spectateur. Quelque chose entre l’industrie et le très artisanal, entre ce qui est cher et ce qui ne l’est pas.
© CNC
En quoi en 2021 est-il encore nécessaire de publier des ouvrages sur le cinéma ?
Pour transmettre et partager toujours plus autour des films. C’est la continuité de notre travail de producteur et de distributeur. Éditer pour moi, ancien journaliste de presse écrite, c’est « faire revue », c’est s’inscrire dans la tradition de la cinéphilie française, aimer le cinéma entre analyses intellectuelles par exemple et livres de grands entretiens qui donnent la parole aux cinéastes. C’est aussi une façon de vivre ma cinéphilie en approchant des metteurs en scène que je ne produirai jamais comme Coppola, Monte Hellman ou Judd Apatow. Ce travail d’éditeur me permet d’être en dialogue permanent avec le cinéma.
Propos recueillis par Virginie Apiou