Cinq fois Jean-Pierre Léaud

Antoine Doinel, l'instinct de vie


Posté le 13.10.2021


 

En cinq films, François Truffaut a tourné une oeuvre unique, la vie en temps réel et sur vingt ans, d'un personnage dont le nom aujourd'hui appartient au patrimoine mondial du cinéma : Antoine Doinel !

À partir des premières répliques de chaque film, Truffaut donne à deviner les évolutions de son double de cinéma interprété par l'aérien solaire Jean-Pierre Léaud.



Les 400 coups
(1959)

"Ici souffrit le pauvre Antoine Doinel, puni injustement pour une pin up tombée du ciel..." écrit Antoine Doinel sur le mur de sa classe d'où il vient d'être sanctionné pour avoir trafiqué la photo d'un belle fille, en plein cours. Antoine a douze ans. Ses aventures de garçon qui tout le temps s'échappe, discute avec ses copains, et cultive une sérieuse aptitude à imaginer sa vie, malgré tout toujours rattrapée par une réalité plus terne, commencent. Anoine Doinel est désormais un personnage célèbre.

400-COUPS

 


Antoine et Colette
(1962)

"Ca m'étonne que je l'ai pas remarquée avant" dit Antoine à son vieux copain alors qu'ils sortent d'un concert où il vient de voir la très jolie et déterminée Colette (Marie-France Pisier en mode affranchie années 60). Antoine a dix-sept ans, il travaille, mais surtout il court dans Paris avec un esprit de conquête amoureuse, légère et précise.

ANTOINE-ET-COLETTE

 


Baisers volés
(1968)

"Doinel, c'est lequel ?" "C'est moi, pourquoi ?" répond Antoine, vingt et un ans, emprisonné par l'armée alors qu'il lit Le Lys dans la vallée de Balzac. Plus tard, il répètera trente-sept fois devant le miroir de sa salle de bain Antoine Doinel ! Antoine Doinel ! An-toine Doi-nel ! An-toine Doi-nel !... avant d’estimer qu'il est temps de se décider entre une jeune fille au destin très conjugal, Christine Darbon (Claude Jade, innocente perspicace), et une femme, la très belle Fabienne Tabard (Delphine Seyrig, comme un cygne mythique) que son esprit fantasque aimerait conquérir.

Baisers-voles

 


Domicile Conjugal
(1970)

"Excuse-moi, je suis en retard", lance Antoine, vingt trois ans, en embrassant rapidement sa jeune épouse, Christine. Le temps de la conquête a fait place à celui du mariage et à l'idée que la vie réelle n'est sans doute pas assez magique pour un tempérament truffaldien qui voudrait vivre sans temps mort, rapide comme un train dans la nuit. Doinel est l'homme jeune, au physique fin pour entamer des courses légères, toujours vers le prochain amour.

DOMICILE-CONJUGAL

 


L'amour en fuite
(1979)

"J'étais tendre moi ? Je ne me souviens de rien... A partir de maintenant je m'achemine vers la chasteté". Antoine, trente trois ans, s'échappe de la chambre et des bras de Sabine, avec laquelle il vient de passer la nuit. Dernier volet de la saga Doinel, voici le temps du souvenirs, des femmes qui sont toujours là, de Colette, de Christine, de Liliane et de Sabine... Le temps aussi de les célébrer pour un Doinel qui, en homme qui aimait les femmes, ne peut les oublier et tend finalement, et enfin, a réellement les écouter.

AMOUR-EN-FUITE

 

Virginie Apiou

 


Séances

Les Quatre cents coups (1959, 1h39)
Pathé Bellecour je14 21h15 | Institut Lumière ve15 16h45

Antoine et Colette (1962, 30min)
Lumière Terreaux ve15 21h45 présenté avant Baisers volés

Baisers volés (1968, 1h31)
Lumière Terreaux ve15 21h45

Domicile conjugal (1970, 1h37)
Villa Lumière me13 20h45 |Comoedia sa16 11h15

L’Amour en fuite (1979, 1h34)
Cinéma Opéra je14 16h30 | Lumière Terreaux sa16 17h

Restaurations inédites 4K MK2 par les laboratoires Éclair Classics, L’Immagine Ritrovata et Le Diapason, supervisée par Guillaume Schiffman, directeur de la photographie assisté d'Éric Vallée, avec le soutien du CNC et de OCS.

Ressorties en salles et en vidéo en décembre 2021 par Carlotta Films

 

 

 

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